Les parties prenantes appellent à une transformation plus inclusive et responsable des systèmes alimentaires dans le nouveau rapport Bilan 4 ans après le Sommet sur les systèmes alimentaires

Stakeholder Report
21/07/2025

Quatre ans après le lancement par le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires d'un mouvement mondial visant à transformer les systèmes alimentaires mondiaux afin de les rendre plus efficaces, inclusifs, résilients et durables, conformément au Programme de développement durable à l’horizon 2030, le rapport indépendant des parties prenantes pour le Bilan 4 ans après le Sommet sur les systèmes alimentaires délivre un message clair : des progrès ont été réalisés, mais la transformation des systèmes alimentaires doit devenir plus inclusive, mieux alignée sur les engagements mondiaux et fondée sur une gouvernance responsable et fondée sur les droits.

Le rapport rend compte des points de vue et des expériences de centaines de parties prenantes de plus de 75 pays, recueillis au moyen d'un questionnaire ouvert, d'une consultation publique et de contributions directes. Parmi les contributeurs figurent des agriculteurs, des femmes et des jeunes, des organisations non gouvernementales, des syndicats, des universitaires, la communauté scientifique, le secteur privé et bien d'autres encore. Leurs contributions mettent en évidence à la fois les changements positifs en cours et les obstacles structurels persistants qui continuent de freiner les progrès.

Dans leurs contributions, les parties prenantes appellent à une plus grande inclusion des groupes marginalisés, en particulier les Femmes et les Jeunes, dans la prise de décision relative aux systèmes alimentaires. Elles soulignent la nécessité de passer d'une participation symbolique à une co-gouvernance, avec des rôles formels, un engagement à long terme et un financement dédié. Les plateformes et coalitions multipartites sont largement reconnues comme des vecteurs clés de collaboration.

Les contributions expriment de fortes attentes à l'égard du Bilan 4 ans après le Sommet sur les systèmes alimentaires pour qu'il favorise une plus grande harmonisation entre les voies nationales en matière de systèmes alimentaires et les cadres mondiaux, notamment les ODD, les contributions déterminées au niveau national (CDN) et les résultats de la COP30. Les parties prenantes insistent sur le fait que les systèmes alimentaires doivent être reconnus comme essentiels à la réalisation des objectifs en matière de climat, de biodiversité, de santé et de développement.

Malgré une dynamique croissante, de nombreuses parties prenantes ne disposent toujours pas d'engagements mesurables et assortis de délais, ni de cadres de suivi établis, un domaine dans lequel seuls certains acteurs ont réalisé des progrès notables. Cet écart reflète des défis plus larges tels que la capacité institutionnelle limitée, la faible priorité accordée à cette question et la sensibilisation limitée à la valeur des engagements traçables. Néanmoins, les parties prenantes ont mis en place un réseau dense et dynamique de partenariats qui constituent une base solide pour une action plus stratégique, coordonnée et axée sur les résultats.

Le financement est considéré à la fois comme un catalyseur essentiel et un obstacle important. Les parties prenantes ont partagé des exemples de mobilisation de ressources grâce à des partenariats, des financements mixtes et des collectes de fonds ciblées, souvent en s'appuyant sur des outils tels que le financement climatique, les programmes gouvernementaux et la recherche financée par des donateurs. Cependant, les petits acteurs continuent de se heurter à des obstacles majeurs, notamment des mécanismes de financement fragmentés et à court terme, un accès limité aux réseaux et à l'information, et des priorités des donateurs qui ne reflètent pas toujours les besoins locaux. Le rapport préconise une approche financière globale, comprenant des solutions innovantes et de microfinance, une harmonisation avec les politiques nationales et une utilisation accrue des plateformes mondiales. Les parties prenantes soulignent que, pour être efficaces, les investissements doivent s'accompagner d'une coordination, d'un soutien technique et d'un engagement à long terme.

Le rapport prépare le terrain pour le Bilan 4 ans après le Sommet sur les systèmes alimentaires à Addis-Abeba, co-organisé par l'Éthiopie et l'Italie, au cours de lequel la communauté internationale évaluera les progrès accomplis et définira les prochaines étapes.

 

 

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