Tajikistan accelerates food systems transformation through Joint SDG Fund support and multisectoral action
Le Tadjikistan poursuit sa transition vers des systèmes alimentaires plus sains et plus résilients, franchissant une série d'étapes clés dans le cadre du programme du Fonds commun pour les ODD intitulé « Transformer les systèmes alimentaires pour une meilleure nutrition ». Ces résultats montrent comment des investissements coordonnés, des données plus solides et une gouvernance multisectorielle peuvent accélérer la transformation des systèmes alimentaires nationaux.
Au Tadjikistan, cette dynamique s'appuie sur des réformes antérieures et s'est renforcée jusqu'en 2025 sous la direction coordonnée de la FAO, du PAM, de l'UNICEF et de l'OMS, en étroite collaboration avec les institutions nationales. S'appuyant sur une coopération de longue date entre le gouvernement et les Nations unies, le pays fait progresser un programme complet de transformation des systèmes alimentaires qui relie l'amélioration de la nutrition à la croissance inclusive et à la durabilité environnementale. L'élaboration de directives alimentaires basées sur les systèmes alimentaires (FSBDG) est au cœur de ce travail.
La gouvernance et la réforme des politiques prennent de l'ampleur
Le Tadjikistan prend des mesures concrètes pour intégrer plus fermement la nutrition dans les cadres politiques à long terme.
Un dialogue politique de deux jours, mené par le ministère de la Santé et de la Protection sociale de la population, l'OMS et des partenaires, a réuni des parties prenantes régionales et nationales de multiples secteurs – notamment la finance, le commerce, l'agriculture, la sécurité alimentaire et l'éducation – afin d'aborder les maladies non transmissibles (MNT) par le biais d'actions sur les systèmes alimentaires. Les participants se sont mis d'accord sur les prochaines étapes visant à renforcer les cadres législatifs, à améliorer l'éducation nutritionnelle et à renforcer les capacités des laboratoires et des services. Le dialogue a également mis en évidence l'intérêt de l'apprentissage entre pairs et de la collaboration régionale pour soutenir l'élaboration de politiques cohérentes et fondées sur des données probantes.
Le leadership du gouvernement a été renforcé par deux ateliers stratégiques visant à faire progresser le Programme national sur la nutrition 2026-2030, organisés en collaboration avec l'UNICEF et le PAM. Une soixantaine de fonctionnaires issus de près de 20 entités gouvernementales et partenaires de développement ont examiné les objectifs provisoires et proposé des objectifs et des cibles stratégiques pour le programme et son plan d'action, qui comprendront des indicateurs et des coûts clairs.
Le pays est également en train de réviser son cadre fiscal pour les boissons sucrées afin d'améliorer les résultats en matière de santé publique. Une fois adopté, le programme national fournira une base politique plus solide pour mobiliser des ressources en faveur de la nutrition, notamment des financements nationaux pour des interventions spécifiques à la nutrition et le soutien des partenaires de développement. Ce travail est mené par l'UNICEF et l'OMS, en collaboration avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale de la population (MOHSP) et le ministère des Finances (MOF).
Ces efforts montrent comment les partenaires des Nations Unies, travaillant en collaboration, soutiennent le leadership du gouvernement grâce à une approche coordonnée et flexible. Si chaque organisation des Nations Unies dirige des volets spécifiques conformément à son mandat, l'orientation stratégique globale et l'harmonisation sont guidées par le Comité directeur conjoint, qui réunit les partenaires des Nations Unies, le Secrétariat de Scaling Up Nutrition (SUN), les institutions financières internationales, les partenaires de développement et les ambassades.

Ancrer les priorités nationales dans les réalités communautaires
Au niveau communautaire, l'UNICEF travaille en étroite collaboration avec les organisations locales de la société civile pour mener des enquêtes de référence dans les écoles et les communautés. Les résultats de ces enquêtes serviront à élaborer une nouvelle stratégie de changement social et comportemental (SBC) et les outils qui l'accompagnent afin de promouvoir des habitudes plus saines chez les enfants, les enseignants et les familles.
Le PAM, en collaboration avec le ministère de l'Éducation et des Sciences, a élaboré une feuille de route pour intégrer des modules d'éducation nutritionnelle dans le programme scolaire national. La feuille de route décrit la conception d'un programme de développement structuré et d'un plan d'apprentissage, des sessions de formation des formateurs (ToT), une mise en œuvre pilote et l'intégration progressive de l'éducation nutritionnelle dans les cadres d'enseignement formels. Cette intégration devrait renforcer les connaissances et les pratiques des élèves en matière d'alimentation saine, contribuant ainsi à améliorer la nutrition, la santé et le développement cognitif, et favorisant à terme l'apprentissage et le bien-être à long terme.
Renforcer les capacités locales et les données probantes pour une meilleure alimentation
Plusieurs nouvelles étapes importantes jettent les bases d'une alimentation plus saine et plus durable dans tout le pays grâce au soutien intégré des Nations unies :
Le JP a lancé des efforts visant à renforcer les cadres politiques nationaux en matière de nutrition afin de lutter contre la malnutrition dans une perspective agroalimentaire. Les travaux de la FAO sur les directives alimentaires basées sur les systèmes alimentaires (FSBDG) constituent un outil politique central, soutenu par l'élaboration d'une méthodologie et d'un plan de travail spécifiques à chaque pays pour l'analyse de la situation nationale en matière de systèmes alimentaires et de nutrition. Cette analyse constitue un élément central de l'analyse de la situation et de l'examen des données probantes (SAER) qui sous-tendent l'élaboration des FSBDG.
La lettre d'accord que la FAO s'apprête à signer avec l'Université agraire du Tadjikistan renforcera les capacités des communautés agricoles en promouvant l'agriculture sensible à la nutrition (NSA) grâce à des formations interactives et des parcelles de démonstration. Mené conjointement avec le PAM, ce travail renforcera également les liens entre les petits exploitants agricoles et les programmes d'alimentation scolaire.Sous la direction du ministère de la Santé et de la Protection sociale de la population, le PAM a fait progresser un programme national sur les régimes alimentaires sains et durables grâce à un atelier qui a présenté la plateforme ENHANCE et les nouvelles conclusions sur l'accessibilité financière, le coût des régimes alimentaires et les indicateurs climatiques. La modélisation environnementale et interventionnelle est en cours, et un rapport complet est attendu début 2026.En complément de ces efforts, la FAO et le PAM finalisent un rapport d'évaluation et de validation des cultures afin de fournir des données solides sur les variétés de cultures riches en nutriments qui pourront éclairer la programmation et les politiques dans les années à venir.
Orientation des investissements vers une transformation sensible à la nutrition
Une étape importante a été franchie en octobre 2025 lors du Forum international d'investissement de Douchanbé, où le gouvernement, avec le soutien du Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies et des agences des Nations Unies chargées de la mise en œuvre, a organisé une conférence de haut niveau sur le thème « Améliorer la nutrition en tirant parti des investissements pour des interventions sensibles à la nutrition dans les systèmes alimentaires ». Plus de 70 représentants du gouvernement, du monde universitaire, de la société civile et du secteur privé ont exploré les possibilités d'accroître les investissements dans l'agriculture durable, la sécurité alimentaire et le développement résilient au climat. Le dialogue a mis en évidence le potentiel agricole du Tadjikistan et a donné lieu à des recommandations pratiques visant à renforcer les partenariats public-privé alignés sur les priorités nationales et les ODD.
Pour le Pôle de coordination des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, l'expérience du Tadjikistan illustre comment les voies nationales en matière de systèmes alimentaires peuvent se traduire en opportunités d'investissement ciblées, un élément essentiel du soutien apporté par le Pôle. Afin de renforcer la cohérence entre les initiatives, la FAO et le PAM ont élaboré une note conceptuelle décrivant les synergies entre l'élaboration des FSBDG, les directives en matière d'alimentation scolaire et les efforts en matière de sécurité alimentaire dans le pays.
Une stratégie de communication et de plaidoyer pour le programme « Transformer les systèmes alimentaires pour une meilleure nutrition au Tadjikistan » a également été finalisée et sert désormais de base à une sensibilisation et à un engagement durables. La collaboration avec les institutions financières internationales, le secteur privé et les décideurs politiques se poursuivra dans le cadre d'événements clés du programme afin de mettre en évidence les lacunes et les opportunités d'investissement dans les secteurs agroalimentaire et nutritionnel et de favoriser de nouveaux partenariats. Les PUNO préparent des notes conceptuelles supplémentaires et engagent les partenaires de développement à mobiliser davantage d'investissements et de soutien budgétaire.
Les progrès réalisés par le Tadjikistan reflètent la demande croissante en faveur d'une transformation intégrée et multisectorielle, qui est une priorité centrale du Fonds commun pour les ODD et du réseau mondial du Pôle de coordination des Nations Unies sur les systèmes alimentaires. À mesure que la mise en œuvre progresse, le Pôle continuera de faciliter l'échange de connaissances et l'apprentissage entre pays afin de contribuer à traduire ces efforts en changements durables à l'échelle du système.
Ce programme conjoint a été lancé dans le cadre du premier cycle de financement du Guichet des systèmes alimentaires du Fonds commun pour les ODD, coordonné conjointement par le Secrétariat du Fonds et le Pôle de coordination des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, et bénéficie à 18 pays.